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Mobile wonders, 2020-21

120 photographies digitales, dimensions variables. 

 

44 274, c’est le nombre de photos dans la bibliothèque de mon téléphone. Le chiffre parle de lui-même, comment peut-on appréhender plus de 40 000 images ? Dans cette série, ma démarche consistait à en extraire certaines pour les retravailler. S’opère ainsi un décalage temporel entre l’événement photographique et sa matérialisation. Les photos qui demeuraient à l’état de virtualité se muent ainsi en archives potentielles, toujours susceptibles d’être réactivées. En gommant le contexte, je cherche à brouiller leur sens originel. Le spectateur est engagé dans un dialogue entre expérience sensible et exploration conceptuelle s’interrogeant sur notre rapport à l’image dans un monde qui en est saturé. 

Ce projet est aussi un questionnement sur la série photographique. Est-ce qu’un alignement d’images peut constituer une série ? Il y a eu un choix de photos volontairement arbitraire et l’espoir d’une vibration qui les rassemblerait. Faut-il décider d’un sens ? Ou est-ce qu’un fil invisible peut relier ces images éparses ? La répétition, la variation, le dialogue entre les images… à quel moment le chaos devient narration ?

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